[Carte] Une semaine en vélo en Sardaigne


A une nuit de bateau de la France, la Sardaigne, la plus grande île de la Méditerranée, mérite qu’on y pose ses sacoches. Au programme : baignade dans des eaux turquoises, journées de pédalage sous 30°C à l’ombre et pizzas au feu de bois sans prendre un gramme.


La Sardaigne, ses plages à l’eau translucide, ses paysages sauvages, a plus d’un atout pour les cyclo-voyageurs. Nous avons choisi d’y passer une semaine pour un test grandeur nature à voyager en autonomie en vélo.

Pourquoi aller en Sardaigne en vélo ?


Autant le dire tout de suite, la Sardaigne se mérite. Comme sa voisine la Corse, son caractère lui vient de ses reliefs marqués et de ses côtes escarpées.

La plupart des voyageurs la visitent en un tour de voiture. Y aller en vélo veut donc dire renoncer à certaines étapes. Ayant une semaine devant nous, nous avons choisi de nous concentrer sur le Nord.

Le point positif c’est que ce mode de transport est gratuit ou quasi (6 euros pour embarquer son vélo dans le bateau) et il ne vous en coûtera rien dans les campings contrairement à une voiture.

Se déplacer en vélo permet de s’attarder sur des routes moins fréquentées (bien que fréquentées quand même) à l’intérieur des terres. On passe alors au milieu des champs où paissent les pecorino (moutons), de paysages vallonnés et de villages déserts où les seuls habitants que l’on croise nous toisent d’un oeil peu hospitalier. Il suffit pourtant de briser la glace et les Sardes sont des habitants accueillants et sympathiques.

Le vélo est aussi l’occasion de longer les magnifiques côtes et ses innombrables criques. On a ainsi passé sur les îles paradisiaques de la Maddalena (à voir absolument) quelques heures à trouver LA crique parfaite ni trop fréquentée, ni trop sauvage, parmi la dizaine qui s’offrait à nous… Trop dure la vie !

  • Entre Marseille et Toulon, sur les hauteurs de la calanque de Cassis
  • Alghero, une ville vélo friendly ! ©yeswecycle
  • Alghero au coucher du soleil ©yeswecycle
  • On quitte Alghero. LA vue nous récompenseaprès une suée à vélo ! ©yeswecycle
  • Ah l'accueil de la campagne sarde ! ©yeswecycle
  • Sur les hauteurs de Bosa ©yeswecycle
  • Après une looongue boucle et plusieurs cols, la délivrance à Bosa ©yeswecycle
  • Au camping près de Bosa, une crique (presque) rien que pour nous ©yeswecycle
  • Le coucher du soleil au camping près de Bosa ©yeswecycle
  • Bah évidemment ! ©yeswecycle
  • Grosse décharges et crustacés ©yeswecycle
  • Pas de souci pour embarquer les vélos sur les ferrys vers les îles de la Maddalena ©yeswecycle
  • Les splendides vues depuis les îles de la Maddalena ©yeswecycle
  • Ben quoi, c'est juste du fromage... ©yeswecycle
  • Aaaah les îles de Maddalena ! ©yeswecycle
  • La campagne sarde ©yeswecycle
  • A Capo Testa, l'extrême pointe nord de la Sardaigne a des airs de Bretagne ©yeswecycle
  • A Capo Testa, l'extrême pointe nord de la Sardaigne a des airs de Bretagne ©yeswecycle
  • On est pas bien là tous les deux, décontractés du guidon ? ©yeswecycle
  • Un dernier coucher de soleil avant le départ ©yeswecycle

Ce qu’on a pas aimé


La conduite à la husSarde quelque peu dangereuse. II y a un jeu que pratiquent certain.e.s conducteur.trice.s : le frôle-sacoche. Et les “stronzo” lachés par Delphine n’y ont rien fait.

Car la Sardaigne reste le royaume de la voiture : le moindre endroit est partagé avec elle. Il est assez frappant de voir que jusqu’à la dernière crique reculée est accessible en bagnole. Il n’existe donc pas réellement d’endroit paisible pour les vélos. Mais il nous en a fallu plus pour nous gâcher le séjour. Il peut être utile de pimper sa monture avec un petit rétro.

La saleté de l’île : la moindre crique, clairière de forêt, bord de route sont maculés de déchets. Parfois, avant de balancer leurs détritus dans la nature, certaines personnes prennent tout de même la peine de les empaqueter dans un sac poubelle et de l’accrocher à un arbre…. Prévenant, non ?

Nos coups de cœur


  • Stintino et ses plages de sable blanc.

Pas de chance pour nous on l’a fait sous un déluge de pluie. Mais sous le soleil, ça doit être exceptionnel.

  • Alghero

Alghero au coucher du soleil ©yeswecycle

Sa piste cyclable qui longe les plages. La balade sur les remparts. Boire un coup ou manger une glace dans la vieille ville sur les bords de mer. Le soleil couchant teinte les façades blanches d’une lumière chaude.

  • Les iles de la Maddalena

Une des nombreuses criques des îles de la Maddalena ©yeswecycle

Mis à part que la voiture reste omniprésente, les paysages sont grandioses et les soirées douces. Attention l’eau n’y est pas potable partout, il faut donc utiliser moults bouteilles en plastique. Pas top.

  • La gastronomie

La possibilité de trouver des pizzas au feu de bois dans n’importe quel bled reculé. CA compte quand on vient de passer la journée à pédaler ! Le four électrique ou au gaz est visiblement interdit par la loi ! C’est bien simple nous n’avons trouvé que des pizzérias disposant de leur four à bois quand bien même nous étions leurs seuls clients de la journée.

Mais aussi les pêches de vigne délicieuses, on en trouve partout, c’est pas cher, c’est savoureux et ça hydrate ! Les fruits et légumes en règle générale ne sont pas chers.

  • La gentillesse des Sardes

L’accueil des parents d’Emilio à Canaglia sur AirBnb. Petite chambre à louer dans une maison au milieu de la campagne sarde. Légumes du potager et cafetière italienne généreusement offerts, une rencontre à base de mimes et de langue des signes qui marque !

Comment y aller avec son vélo ?


Il est possible d’embarquer son vélo sur le ferry très facilement.

Prix : Toulon – Porto Torres : 150 euros pour deux personnes avec une nuit en cabine. Le trajet de jour est, lui, très économique : compter 60 euros pour deux avec les vélos de Porto Torres à Toulon.

Notre conseil : opter pour le trajet de nuit en ferry entre Toulon et Porto Torres. La magie de s’endormir avec les lumières des côtes françaises qui s’évanouissent au loin et de se réveiller avec le lever du soleil sur les côtés sardes. Sans oublier “La gazza ladra” diffusée dans les couloirs du ferry à l’arrivée ou au départ du port qui ne manquera pas de donner une certaine solennité à votre voyage !

Une fois sur l’île, il est possible de mettre ses vélos dans le train. Nous l’avons fait entre Sassari et Olbia. La contrôleuse nous en a fait un peu baver (disant que les vélos étaient mal fixés, etc.), mais la gentillesse des agents en gare a largement compensé cet accueil rugueux.

Se loger


Le bivouac étant interdit et si vous n’êtes pas d’humeur transgressive, l’option camping est à retenir. Ils sont nombreux, à deux pas de l’eau mais pas tous charmants. On a bien apprécié le camping S’Abba Druche (voir carte ci-dessus), très très roots en terme d’équipement mais vraiment situé en bord de mer, dans un endroit sauvage et bordé de falaises d’une étonnante couleur verte. Sinon l’option Airbnb (même paumé dans les routes intérieures) est également possible selon les étapes.

Compter autour de 20 à 30 euros de budget pour deux par nuit.

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